Voilà la situation vécue par une de mes clientes dans son ancien emploi. Son responsable souhaitait qu’elle soit autonome dans l’organisation et la réalisation de son travail. Mais il désirait que le résultat final, soit présenté de manière rigoureuse, c’est-à-dire selon sa propre vision allant jusqu’à préciser les dimensions des colonnes du tableau Excel final !
Voilà une situation type que l’on appelle en psychologie « double contrainte » ou « injonction paradoxale ».
Quoi qu’elle fasse, ma cliente ne répondait pas aux deux injonctions, puisqu’elles sont incompatibles ! D’où un malaise persistant. Particulièrement dans son cas, où en début de carrière professionnelle elle avait tout particulièrement besoin d’un cadre de travail clair.
Ce type de biais est fréquent dans le monde du travail. En voici un autre exemple : la coopération est prônée au sein des équipes mais comme chacun doit être le plus rentable possible, avec des chiffres à atteindre personnellement, la coopération en devient impossible.
On demande aussi aux soignants d’être à l’écoute des patients… et d’être rentables en posant de plus en plus d’actes médicaux.
Ces situations provoquent des conflits de valeurs pour le travailleur qui y est soumis. Et donc un potentiel mal-être sur du long terme.
C’est l’école de Palo Alto qui a développé ce concept, et tout particulièrement Gregory Bateson. Une des injonctions paradoxales les plus célèbres : « Sois spontané ! ». Ces situations sont connues depuis de nombreuses années pour être pathogène dans le développement de l’enfant… Elles le sont tout autant dans le cadre du travail.
Et vous, avez-vous vécu ce type de situation ? Comment vous en êtes-vous sorti ?
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