Vous procrastinez au travail ? Ce n’est peut-être pas si grave que cela !
La procrastination peut être un outil pour mieux gérer votre carrière.
Cela vous arrive de procrastiner ?
Qui peut se vanter de ne jamais procrastiner au travail ? Peu de gens ! Nous passons tous par des phases de non-productivité, nous restons l’esprit vide devant notre ordi, nous nous installons au calme, puis nous nous tombons dans une sorte de léthargie, nous remettons à demain une tâche à faire, jusqu’au jour où elle devient urgente.
Et si, la procrastination avait une utilité ? Oups, je sais que j’écris là une idée qui, à l’ère de la rentabilité à tout crin, est mal perçue de la part des employeurs. Mais je persiste, la procrastination peut être utile.
Quand procrastinons-nous ?
Si nous procrastinons, c’est peut-être que nous sommes fatigués tout simplement, après une période de travail intensif. Et notre organisme a juste besoin de se reposer.
Peut-être que nous nous ennuyions ? Certaines personnes n’aiment pas les tâches répétitives. Elles s’ennuient rapidement et ne voient pas l’intérêt d’effectuer un travail.
Une baisse de motivation générale peut aussi faire diminuer notre taux d’activité.
C’est parfois l’impression d’être face à un travail qui dépasse nos compétences qui va induire la procrastination. Pourquoi commencer à travailler puisque l’on sait que l’on n’y parviendra pas ou que le résultat sera médiocre.
Utilité
La procrastination a son utilité si on la regarde avec distance et bienveillance.
En effet, ces périodes, où nous procrastinons, sont un indicateur de notre état mental (un peu comme les émotions, d’ailleurs). Et en comprenant son origine, nous pouvons parvenir à l’apprivoiser.
Si je suis face à une tâche rébarbative, n’est-il pas possible de la déléguer à quelqu’un d’autre ? Si je m’ennuie, je peux peut-être alterner des séquences de travail qui me passionnent avec des séquences qui m’intéressent moins.
Si je suis face à un travail qui me semble dépasser mes compétences, je peux alors me former pour y parvenir plus facilement, ou demander l’avis d’une personne plus compétente, …
Que faire ? Regarder, comprendre et réagir !
Regarder
Regarder les moments où ce manque d’énergie au travail se produit. Il s’agit probablement de moments récurrents. Mais n’oubliez pas de les regarder avec gentillesse. Tout le monde passe par de telles phases. Simplement, on ne s’en vante pas !
Comprendre
Pourquoi cette inappétence au travail survient-elle ? Est-ce un simple passage à vide ? Est-ce dû au contenu du travail ? A la quantité de travail ? Quels sont mes ressentis ? De la peur ? Du dégoût ? Est- ce que j’ai besoin de vacances ? etc…
Et puis réagir
Prenez de la distance, pour avoir une vision à 360 ° de votre situation. Relisez votre vécu au travail. Cet article vous prodigue des conseils pour y arriver.
Il est normal d’avoir des périodes « sans ». Cependant si elles s’installent, il faut réagir. Prendre des décisions : déléguer, se motiver en essayant d’y trouver du sens, se former pour augmenter sa zone de compétences, prendre un jour de congé, demander de l’aide,… Vous pouvez aussi en parler à un proche, à votre responsable ou à un ou une professionnel.le.
Vous pouvez également envisager du job crafting.
Si aucune solution ne se profile, c’est peut-être qu’il est temps de changer de job. La vie se transforme, vous évoluez. C’est normal que votre fonction doive évoluer. C’est parfois possible en interne, parfois, il faut prendre des décisions plus radicales… Là aussi, parlez-en avec quelqu’un.
La procrastination est un outil
Vous l’aurez compris, la procrastination est un instrument pour gérer votre carrière professionnelle car elle vous donne des indications sur la manière dont vous vivez votre travail. C’est à cet égard qu’elle est instructive. Pas contre il est quand même intéressant de l’apprivoiser !
NB : petite devinette. A votre avis, quelle tâche m’incite à procrastiner ? Un indice : regardez la date de parution de l’article qui précède celui-ci !
